Afficher Our route sur une carte plus grande

Tuesday 30 November 2010

Retour momentane en Asie Centale

Bonjour,

L'Ouzbekistan et le Tadjikistan sont les pays dont je n'avais pas encore eu l'occasion de parler et notre sejour la-bas ne peut pas etre neglige dans les ecrits. La region de la Vallee de Fergana a definitivement ete notre coup de coeur du voyage, d'autant plus que nous n'avions aucune attente.

Notre premier contact avec des Ouzbeks a ete a Osh au Kirghizistan. On a beaucoup entendu parler de cette ville en juin dernier lorsque, suite aux protestations a Bichkek demandant le depart du president, l'instabilite s'est ensuite fortement ressentie dans le sud du pays ou se trouve une forte concentration d'Ouzbeks.

Kazaks-Kirghizes-Ouzbeks-Tadjiks-Turkmens. Tous ces peuples ont ete ¨crees¨ sous Staline. Diviser pour mieux regner, telle etait sa mission. Ces pays n'etaient qu'un, le Turkestan, devenu sous les Russes une Republique Socialiste Sovietique Autonome du Turkestan. Les Kazaks, Kirghizes et Turkmenes sont d'origine nomade alors que les Ouzbeks et les Tadjiks se sont sedentarises avec le temps. Tous sont de racine turque sauf les Tadjiks qui sont de racine perse. D'ailleurs, les plus nationalistes d'entre eux se plaisent a demander a l'Ouzbekistan de leur rendre les villes de Samarkand et Buxoro qui etaient 2 centres culturels perses importants. Ce sont encore 2 villes a majorite tadjike.

La Vallee de Fergana s'etend geographiquement plus a l'est qu'Osh jusqu'au pied des montagnes du Pamir ainsi qu'au sud jusqu'au pied des montagnes Fan. Les Ouzbeks, lorsqu'ils se sont sedentarises se sont installes dans cette vallee tres fertile. C'est la region de l'Ouzbekistan la plus riche, et la plus peuplee. La seule region de l'Asie Centrale ou les routes sont de bonnes qualite c'est-a-dire sont comme dans tous les autres pays visites. C'est aussi la ou on observe les Ouzbeks tres travailleurs. Par opposition aux Kirghizes, nomades dans le sang, qui regardent paitre leurs troupeaux de chevaux ou de moutons... Une partie de la Vallee de Fergana se trouve donc au Kirghizistan et au Tadjikistan avec une forte concentration d'Ouzbeks. Lorsque Staline a voulu creer le Tadjikistan comme republique, il fallait un million d'habitants pour avoir un statut reconnu et il n'y avait pas assez de Tadjiks. La Vallee de Fergana etant fortement peuplee, il a simplement pousse la frontiere un peu plus au nord de ce qui etait auparavant la region autonome du Tadjikistan dans l'Ouzbekistan. C'etait aussi une compensation de perte des villes de Samarkand et Buxoro. Il y a toujours beaucoup d'Ouzbeks dans la region de Khujand. C'est aussi la region la plus riche du Tadjikistan. Elle a ete epargnee de la guerre civile des annees 90 de par son isolement geographique au nord des montagnes Fan. Pour ce qui est de l'est de la Vallee, la frontiere a Osh est probablement une des plus absurdes au monde. Il y a 40% d'Ouzbeks a Osh, 80% a Ozgon et 70% a Jalal Abad. A Osh, les commerces sont surtout tenus par les Ouzbeks, mais la vie politique et administrative est geree par les Kirghizes. En ayant visite cette ville, les 2 peuples semblent vivre parfaitement en harmonie. Ils vivent melanges. Il semblerait que l'instabilite, et donc les conflits viennent de plus haut et qu'il n'y ait pas concretement de haine raciale. Selon notre hote, personne ne semble savoir comment les emeutes de juin dernier ont commence. Nous avons evidemment ete temoins de maisons et commerces ouzbeks brules. Apparemment, la vie a change. Les voisins se sont excuses, ils ont fait la paix, mais tous vivent avec la peur que cela recommence. La derniere fois que des emeutes avaient eu lieu, c'etait en 1990 a Ozgon. Les Ouzbeks, travailleurs et determines ne veulent pas fuir. Ils habitent sur ces terres depuis des centaines d'annees. Les refugies sont en Ouzbekistan et en Russie, les femmes et les enfants surtout, car les hommes sont revenus pour tout reconstruire. Osh est une ville ancienne datant au moins du 5e siecle avant J.C, territoire de sedentaire et non de nomade. Merci Staline d'avoir mis des frontieres...

On a quitte le pays bien avant les elections presidentielles d'octobre. Les frontieres entre le Kirghizistan et l'Ouzbekistan etaıent fermees avec seulement 2 points de passage pour les touristes. A Osh, les touristes ne peuvent pas sortir de l'Ouzbekistan pour aller au Kirghizistan car l'Ouzbekistan ne les laisse pas sortir! Dans le sens contraire, le notre, pas de probleme. Nous sommes donc arrives a la frontiere devant des portes closes. On nous demande ¨touristes¨. On repond ¨oui¨. ¨Sesame ouvre-toi¨. Nous voila entre les 2 pays. Passage facile. Nous sommes heureux de changer de pays. La Vallee de Fergana et ses habitants se devoilent sous nos yeux. Des gens heureux - partout des sourires -  dans les champs de coton, sur le bord de la route, dans les villages. On nous arrete pour nous offrir du pain, des pommes, de l'eau, de la pasteque (toujours et encore, nous en faisons une ecoeurantite aigue). ¨Asalom aleykhum¨ (la paix soit avec toi). ¨Valeykhum asalom¨ (et la paix avec toi). On sert la main droite, puis la main gauche sur le coeur. Pour Rupert souvent, mais aussi pour moi. Salutations sinceres et chaleureuses. On n'a pas connu mieux. L'Ouzbekistan est separee en deux est-ouest (comme l'est le Kirghizistan nord-sud et le Tadjikistan est-ouest avec la region autonome du Pamir a l'est). Le col de Kamchik a 2267m separe les 2 regions. Il est tres fortement controle. La Vallee de Fergana est reconnue pour etre hautement musulmane, voir meme extremiste-terroriste. Le mouvement islamiste ouzbeke revendiquant un etat autonome islamique etait fortement actif lorsque les Talibans en Afghanistan etaient au pouvoir. Il n'en reste plus grand chose. De plus, de par une culture forte et tres ancree, cette region a ete beaucoup moins russifiee que la partie ouest du pays. Lorsque le gouvernement trouve cette region trop instable ou trop dangereuse, il ferme le col pour freiner les mouvements migratoires entre les 2 regions. Le moyen de passer d'une region a une autre est de transiter par le nord du Tadjikistan, par la region de Khujand.

On a passe notre 1ere nuit dans la ville d'Andijon. Tout ferme a la tombee de la nuit. Plus personne dans les rues. Les restaurants sont pleins pour le lunch mais beaucoup ferment a 18h. Personne ne sort pour souper. Surprenant. Le lendemain, les rues autour du bazar sont grouillantes de vie. Les gens veulent discuter avec nous, heureux de voir des touristes car rares puisque ces derniers pour la plupart ne vont pas plus a l'est que Qo'qon. On visite notre 1ere medresa (ecole coranique) datant du 19e siecle - rien de tres vieux par rapport a ce qui va suivre mais tout de meme tres belle. Seule l'entree et la facade avant ont resiste a un tremblement de terre. Rupert est aussi alle au bazar pour changer de l'argent. Le billet le plus gros est celui de 1000 Sum et est environ egal a 50c Euro. On a change 150 $US! Quel effet d'avoir ce tas de billets entre les mains! Le marche noir est celui frequente. Seuls les innocents vont a la banque. 1 $US = 1700 Sum alors que sur le marche noir, on peut avoir entre 2000 et 2400 Sum! Enorme difference. Comment ce pays peut-il avoir une monnaie et donc une economie stables avec ca? Les locaux (comme les hotes de B&B par exemple) font leur conversion d'argent par rapport au taux donne par leur agent sur le marche noir. Nous avons ensuite pedale jusqu'a Marg'ilon ou nous y avons visite une fabrique artisanale de soie - de l'etape du cocon jusqu'a la fabrication du tapis ou du foulard. Juste marcher dans la rue dans cette petite ville fut un plaisir. On passe d'un fabricant de pain a l'autre. Le pain est cuit dans un dome en terre au feu de bois. On mange des shashlyks, brochettes de viande, souvent de mouton, et on boit du the noir - et non plus vert comme au Kirghizistan. Et notre route en velo continue jusqu'a Qo'qon, porte d'entree de la Vallee de Fergana ouzbek. Il y reste le palais du dernier khan, Khudoyar Khan, termine en 1873, juste 3 ans avant que l'armee du tsar arrive, detruise tout et mette fin au regne du khanat de Qo'qon. Le palais est en renovation-reconstruction, tout comme la ville d'ailleurs. La vieille ville et ses petites rues tortueuses sont toujours presentes autour du bazar. Mais une nouvelle ville moderne est en construction en arriere du palais. On dirait une rue-musee avec des facades de magasins toutes similaires. C'est dans la mission du cher president presqu'a vie Karimov d'embellir l'Ouzbekistan. En 2007, malgre les dispositions de la Constitution interdisant de briguer plus de 2 mandats consecutifs de 7 ans, il a reussi a detourner les regles pour s'assurer de rester a la tete de l'etat pour plus de 25 ans! Une belle caracteristique d'Asie Centrale! Le pays le plus democratique est peut-etre le Kirghizistan, mais le president est souvent chasse du pouvoir et le pays tombe dans l'instabilite... Apres Qo'qon, au lieu de continuer la route en Ouzbekistan pour aller vers Toshkent, nous sommes passes par le Tadjikistan pour nous diriger directement vers Samarqand. On est donc passe a Khujand et dans la Vallee de Fergana tadjike. On ne peut pas dire avoir vraiment connu les Tadjiks puisqu'on y est reste seulement reste 3 jours. Les habitants de Khujand ressemblaient fortement aux Ouzbeks de la Vallee de Fergana. Revenus en Ouzbekistan, les invitations ont continue. Alors qu'on refusait souvent sous pretexte qu'on n'avait pas le temps (notre visa n'est que pour 30 jours et nous devions durant cette periode aller a Toshkent pour nos visas turkmene et iranien), on a finalement decide d'accepter au moins une fois d'aller prendre le the chez Rustam et sa famille. C'etait l'heure du lunch. On nous offre le the avec pasteque et pain. Le classique ouzbek. Puis on reste pour le repas. On nous sert du plov, melange de riz, de viande de mouton, et de legumes. On passe 2 heures tres agreables. Rustam est agriculteur. Il emmene Rupert visiter ses champs de coton et ramasser des pasteques. Ce sont des jeunes (d'au moins 16 ans) et des femmes qui travaillent dans les champs a la recolte du coton. Les canaux d'irrigation sont partout. Nombreux perdent de leur efficacite car ils sont sureleves et exposes a l'air et donc presentent un fort d'evaporation... Lorsque nous etions a Khujand, nous avons vu le Syr Darya encore non devie presqu'a la sortie des montagnes, rien a voir avec ce qu'il est plus a l'ouest comme vers Toshkent par exemple...

Arrives a Jizzax, nous y avons laisse nos velos pour faire un premier aller-retour a Toshkent faire notre demande de visa de transit pour le Turkmenistan. 24 heures a la capitale et nous avons recupere nos velos a Jizzax avec un peu de difficulte... Arrives de nuit, nous n'etions pas capable de retrouver notre hotel. Le jour ou nous sommmes partis de Jizzax pour Toshkent, nous avons pris un taxi partage d'une extremite de la ville. Nous sommes revenus en mini-bus d'un autre cote de la ville. Impossible de nous reperer car nous n'avions pas pris le temps de visiter Jizzax! On nous demande ou on veut aller, on ne peut repondre qu'a l'hotel. Nous n'avons qu'un recu avec le nom plus ou moins efface. Nous savons seulement que le marshrutka (mini-bus) no1 passe devant notre hotel. On essaie d'expliquer cela et quelqu'un change le numero de son marshrutka no7 en no1 pour nous satisfaire! Il nous fait traverser la ville et on ne sait pas ou on va. Il est 9h du soir! Un passager essaie de telephoner a un ami qui parle anglais pour qu'on explique notre situation! La connection du telephone portable est mauvaise. On ne cesse de repeter "hotel - marshrutka no1" mais ce n'est pas suffisant! Le mini-bus no7 transforme en no1 faıt un retour sur son chemin, retour a la case depart! 5 passagers a moitie saouls embarquent. Un est capable de dechiffrer notre recu d'hotel. Mais oui "Hotel Jizzax", au bout de la rue, la-bas. Yeah! Tout le monde applaudit dans le mini-bus!!! Notre mini-bus de Toshkent nous avait depose a 5 minutes a pied de notre hotel et nous avons passe une heure a faire le tour de la ville dans un marshrutka no1 et no7 qui faisaient 2 en 1!. Nous avons ensuite mis 2 jours en velo pour atteindre Samarqand.

Nous sommes arrives au Rejistan (qui veut dire place de sable) devant les 3 magnifiques medresas le 6 octobre. Ville mythique pour moi qui avait un interet prononce sur la route de la soie. Nous qui, 2 jours apres avoir quitte Beijing, voulions rentrer a la maison. Je me souviens que je disais vouloir connaitre Kashgar et Samarqand. C'etait ma motivation du moment. Mission accomplie la veille de mon anniversaire. Je suis ravie. Tous ces monuments sont absolument magnifiques. Ils ont ete tres bien renoves, presque trop peut-etre car ils n'ont plus l'air si anciens. De plus, la vie autour a entierement disparu. C'est probablement ma grande deception. J'achete des photos anciennes pour me rappeler comment s'etait jusqu'au debut du 20e siecle. Les musulmans venaient prier sur la place. C'etait aussi le grand marche. Il n'y a plus rien. Derriere le Rejistan, les Ouzbeks vivent encore la, dans le "vieux Samarqand", mais ils sont separes par un grand mur. Peut-etre ne veulent-ils pas avoir les autobus de touristes qui debarquent dans leurs maisons? LA rue du quartier "rue Toshkent" est devenue une rue pietonne deserte. Les facades des magasins de touristes non frequentees ont ete faites sous le meme modele de ce qu'on a vu en construction a Qo'qon... Modernes et derriere, cachees, les maisons. C'est comme si le gouvernement avait voulu cacher quelque chose. Toute l'histoire a disparu en creant une ville-musee. C'est dans le Samarqand moderne i.e russifie qu'on retrouve les Ouzbeks. Meme dans le principal bazar a cote du Rejistan, la vie a disparu. Tristounet.

Parce que nous n'aurons pas assez de temps sur notre visa pour aller de Samarqand a Buxoro en velo, nous prendrons le train. Rupert ne veut pas manquer un bout de route en velo. Il part donc une journee entiere pour pedaler 260 kms de Samarqand a Buxoro! Moi, je passe une journee de plus a visiter la ville avec Oceanne. J'en profite aussi pour faire ma photo de visa iranien, meme si nous n'avons toujours pas de nouvelle de l'agence... Je n'ai pas de foulard en ma possession. C'est quand on en cherche qu'on en trouve pas! J'en emprunte un dans un magasin, un beau brun! J'explique aux employes pourquoi. Ils veulent ensuite tous voir la photo de la belle fermiere!!! La photo circule et ils sont tous surpris d'apprendre que je dois avoir la tete couverte pour le visa. Et oui. La religion principale en Asie centrale est l'Islam. Mais avec 70 ans de russification, elle a ete quelque peu diluee... par la vodka. A part dans la Vallee de Fergana ou on peut trouver des musulmans plus orthodoxes, tenue vestimentaire, pas d'alcool, bonne connaissance de la religion, pour le reste, les habitants d'Asie Centrale prennent la religion pour une aide a l'identite culturelle. Voulant s'ecarter de l'influence russe depuis qu'ils se sont fait abandonner, ils redeviennent musulmans et le nombre de mosquees augmente (fortement aides financierement par l'Iran et l'Arabie Saoudite).

Nous sommes donc ensuite retournes a Toshkent. Nous ne pouvions pas aller chercher notre visa de transit turkeme tant que nous n'avions pas le visa du prochain pays soit l'Iran. Nos jours etaient comptes avant de devoir quitter le pays. Sans nouvelle de notre agence pour le visa iranien, on commencait a penser a une autre alternative comme prendre un avion direct Toshkent-Yerevan. Puis notre numero de reference est arrive et tout s'est regle! On a eu le temps de visiter un peu la capitale, de faire la fete avec d'autres cyclotouristes rencontres a notre hotel. Dino et Simone voyageant en tandem d'Italie en Inde, Simone mal voyant, c'etait le projet. Ils se sont rencontres seulement quelques mois avant de partir. Dino n'en pouvait plus de cette tache de guide, de devoir tout faire pour lui mais surtout pour Simone. Un grand don de soi. Nous avons assiste a la fin. Un matin, ils nous ont annonce qu'ils rentraient en Italie. Le voyage s'est termine la. Et puis Mike, un Canadien qui a voulu pedaler de nuit en Ouzbekistan, pret a arriver tres tard a Toshkent. A 22h, pendant qu'il mangeait dans l'obsurite dans un champ plus tres loin de la capitale, il s'est fait voler son velo! Tout a ete retrouve dans la nuit avec l'aide de la police. Et on a visite Ali pour voir a quoi ressemblait son B&B au cas ou on veuille changer de place. Il nous apprend que le gouvernement a ferme son hotel apres une bataille de plusieurs mois. Pourquoi?... On a rencontre Ali a l'heure du lunch et il etait fortement imbibe de vodka!!! Il nous a invite a boire et a manger et a danser tout l'apres-midi dans son hotel ferme! Nous avons aussi rencontre cette famille francaise voyageant en camping-car devant l'ambassade du Turkmenistan. Ils nous ont invite a prendre un the dans leur camion stationne a cote d'un parc. Oceanne a joue avec les 3 enfants et nous, on a bien discute de voyage! Que de belles experiences a Toshkent.

On est revenu a Samarqand juste le temps de recuperer nos velos qu'on avait laisse a l'hotel et de les mettre dans le train pour Buxoro. On a passe la fin de semaine entiere a visiter cette ville, un peu moins ville musee que Samarqand car les sites historiques sont plus etendus dans la ville. Par contre, dans tous les caravanserails, medresas, bazars, de l'artisanat est expose. Poteries, foulards, tapis, il n'y a pas un seul espace libre, pas un seul mur vide. Il est tres difficile d'admirer le batiment dans son etat premier... A partir du lundi matin, notre course contre la montre pour le Turkmenistan a commence! On a grandement apprecie l'Ouzbekistan surtout pour sa population. On a croise de nombreux voyages organises faisant Toshkent-Samarqand-Buxoro-Khiva et beaucoup de voyageurs ındependants faisant la meme chose. Mais l'Ouzbekistan est loin de se limiter a cela. Les habitants de ces villes sont fortement affectes par le tourisme et sont bien loin de representer ce que peut-etre la population ouzbeke.

Un peu de tout pour terminer.
Chaque pays d'Asie Centrale a sa marque de voiture favorite. Au Kirghizistan, on a trouve une grande majorite de Mercedes et Audi d'occasion. Cela nous a rappele l'Albanie... Vehicules voles?... Au Tadjikistan, c'est Opel avec aussi des modeles d'occasion. En Ouzbekistan, c'est largement Daewoo-Chevrolet qui domine avec des voitures neuves. Il y a une usine a Andijon. Pas de specificite pour le Turkmenistan. On n'a peut-etre pas eu le temps de voir en 5 jours. En Iran, ca c'est pour plus tard, ce sera Peugeot specialement avec le modele 405.
Les habitants d'Asie Centrale nous ont fortement plus avec leurs dents dorees!
Nous avons remarque l'incursion discrete des Chinois dans la region. Ce sont eux qui construisent les routes notamment au Tadjikistan pour que leurs camions puissent passer plus efficacement. On a vu de nombreux camions blancs donc chinois au Kirghizistan. Ils rentrent completement charges mais retournent en Chine vides. Le Kirghizistan n'a donc rien a leur echanger?...
Depuis l'independance de tous ces pays, on ressent une profonde recherche d'identite dans chaque peuple. Ma vision exterieure serait de penser qu'ils s'en sortiraıent beaucoup mieux s'ils redevenaient un seul pays le Turkestan. Apres tout, ils ne sont pas si differents les uns des autres et il y a tellement de tous les peuples dans chacun des pays. De plus, Staline s'etait bien organise pour qu'ils developpent chacun une specialite et restent ainsi dependants des autres pour le reste, comme par exemple le coton en Ouzbekistan, la culture intensive de cereales au Kazakstan. Ils doivent donc tous apprendre a se diversifier. Mais c'est mon opinion exterieur et ils sont bien loin de penser comme moi! Chacun a malheureusement appris a ne pas aimer son voisin... Les Kirghizes et les Ouzbekes ne s'aiment pas. Les Ouzbekes et les Tadjiks ne s'aiment pas. Les Ouzbekes et les Turkmenes, ca, ca va! Il est plus facile pour les Ouzbekes de trouver leur identite car ils en ont toujours eu une importante. Mais c'est plus difficile pour les Kirghizes qui etaient nomades puis russes.

Voila qui est dit! Vous vous en doutez, je ne vous parlerai pas de l'Iran aujourd'hui! Demain, on quitte Van apres avoir passe presqu'une semaine a se laisser vivre a l'hotel!

Dorothee

1 comment:

annickbruno said...

coucou...c'est nous Annick et Bruno, rencontrés à la guest de Kashgar...
www.roulmaloute.com

a.b.versolatto@voila.fr

nous voulons vous dire BRAVO !!!

nous sommes en France depuis un mois et demi...c'est dur dur la vie sédentaire !! on vous souhaite une bonne repise...

bises