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Tuesday, 30 November 2010

Retour momentane en Asie Centale

Bonjour,

L'Ouzbekistan et le Tadjikistan sont les pays dont je n'avais pas encore eu l'occasion de parler et notre sejour la-bas ne peut pas etre neglige dans les ecrits. La region de la Vallee de Fergana a definitivement ete notre coup de coeur du voyage, d'autant plus que nous n'avions aucune attente.

Notre premier contact avec des Ouzbeks a ete a Osh au Kirghizistan. On a beaucoup entendu parler de cette ville en juin dernier lorsque, suite aux protestations a Bichkek demandant le depart du president, l'instabilite s'est ensuite fortement ressentie dans le sud du pays ou se trouve une forte concentration d'Ouzbeks.

Kazaks-Kirghizes-Ouzbeks-Tadjiks-Turkmens. Tous ces peuples ont ete ¨crees¨ sous Staline. Diviser pour mieux regner, telle etait sa mission. Ces pays n'etaient qu'un, le Turkestan, devenu sous les Russes une Republique Socialiste Sovietique Autonome du Turkestan. Les Kazaks, Kirghizes et Turkmenes sont d'origine nomade alors que les Ouzbeks et les Tadjiks se sont sedentarises avec le temps. Tous sont de racine turque sauf les Tadjiks qui sont de racine perse. D'ailleurs, les plus nationalistes d'entre eux se plaisent a demander a l'Ouzbekistan de leur rendre les villes de Samarkand et Buxoro qui etaient 2 centres culturels perses importants. Ce sont encore 2 villes a majorite tadjike.

La Vallee de Fergana s'etend geographiquement plus a l'est qu'Osh jusqu'au pied des montagnes du Pamir ainsi qu'au sud jusqu'au pied des montagnes Fan. Les Ouzbeks, lorsqu'ils se sont sedentarises se sont installes dans cette vallee tres fertile. C'est la region de l'Ouzbekistan la plus riche, et la plus peuplee. La seule region de l'Asie Centrale ou les routes sont de bonnes qualite c'est-a-dire sont comme dans tous les autres pays visites. C'est aussi la ou on observe les Ouzbeks tres travailleurs. Par opposition aux Kirghizes, nomades dans le sang, qui regardent paitre leurs troupeaux de chevaux ou de moutons... Une partie de la Vallee de Fergana se trouve donc au Kirghizistan et au Tadjikistan avec une forte concentration d'Ouzbeks. Lorsque Staline a voulu creer le Tadjikistan comme republique, il fallait un million d'habitants pour avoir un statut reconnu et il n'y avait pas assez de Tadjiks. La Vallee de Fergana etant fortement peuplee, il a simplement pousse la frontiere un peu plus au nord de ce qui etait auparavant la region autonome du Tadjikistan dans l'Ouzbekistan. C'etait aussi une compensation de perte des villes de Samarkand et Buxoro. Il y a toujours beaucoup d'Ouzbeks dans la region de Khujand. C'est aussi la region la plus riche du Tadjikistan. Elle a ete epargnee de la guerre civile des annees 90 de par son isolement geographique au nord des montagnes Fan. Pour ce qui est de l'est de la Vallee, la frontiere a Osh est probablement une des plus absurdes au monde. Il y a 40% d'Ouzbeks a Osh, 80% a Ozgon et 70% a Jalal Abad. A Osh, les commerces sont surtout tenus par les Ouzbeks, mais la vie politique et administrative est geree par les Kirghizes. En ayant visite cette ville, les 2 peuples semblent vivre parfaitement en harmonie. Ils vivent melanges. Il semblerait que l'instabilite, et donc les conflits viennent de plus haut et qu'il n'y ait pas concretement de haine raciale. Selon notre hote, personne ne semble savoir comment les emeutes de juin dernier ont commence. Nous avons evidemment ete temoins de maisons et commerces ouzbeks brules. Apparemment, la vie a change. Les voisins se sont excuses, ils ont fait la paix, mais tous vivent avec la peur que cela recommence. La derniere fois que des emeutes avaient eu lieu, c'etait en 1990 a Ozgon. Les Ouzbeks, travailleurs et determines ne veulent pas fuir. Ils habitent sur ces terres depuis des centaines d'annees. Les refugies sont en Ouzbekistan et en Russie, les femmes et les enfants surtout, car les hommes sont revenus pour tout reconstruire. Osh est une ville ancienne datant au moins du 5e siecle avant J.C, territoire de sedentaire et non de nomade. Merci Staline d'avoir mis des frontieres...

On a quitte le pays bien avant les elections presidentielles d'octobre. Les frontieres entre le Kirghizistan et l'Ouzbekistan etaıent fermees avec seulement 2 points de passage pour les touristes. A Osh, les touristes ne peuvent pas sortir de l'Ouzbekistan pour aller au Kirghizistan car l'Ouzbekistan ne les laisse pas sortir! Dans le sens contraire, le notre, pas de probleme. Nous sommes donc arrives a la frontiere devant des portes closes. On nous demande ¨touristes¨. On repond ¨oui¨. ¨Sesame ouvre-toi¨. Nous voila entre les 2 pays. Passage facile. Nous sommes heureux de changer de pays. La Vallee de Fergana et ses habitants se devoilent sous nos yeux. Des gens heureux - partout des sourires -  dans les champs de coton, sur le bord de la route, dans les villages. On nous arrete pour nous offrir du pain, des pommes, de l'eau, de la pasteque (toujours et encore, nous en faisons une ecoeurantite aigue). ¨Asalom aleykhum¨ (la paix soit avec toi). ¨Valeykhum asalom¨ (et la paix avec toi). On sert la main droite, puis la main gauche sur le coeur. Pour Rupert souvent, mais aussi pour moi. Salutations sinceres et chaleureuses. On n'a pas connu mieux. L'Ouzbekistan est separee en deux est-ouest (comme l'est le Kirghizistan nord-sud et le Tadjikistan est-ouest avec la region autonome du Pamir a l'est). Le col de Kamchik a 2267m separe les 2 regions. Il est tres fortement controle. La Vallee de Fergana est reconnue pour etre hautement musulmane, voir meme extremiste-terroriste. Le mouvement islamiste ouzbeke revendiquant un etat autonome islamique etait fortement actif lorsque les Talibans en Afghanistan etaient au pouvoir. Il n'en reste plus grand chose. De plus, de par une culture forte et tres ancree, cette region a ete beaucoup moins russifiee que la partie ouest du pays. Lorsque le gouvernement trouve cette region trop instable ou trop dangereuse, il ferme le col pour freiner les mouvements migratoires entre les 2 regions. Le moyen de passer d'une region a une autre est de transiter par le nord du Tadjikistan, par la region de Khujand.

On a passe notre 1ere nuit dans la ville d'Andijon. Tout ferme a la tombee de la nuit. Plus personne dans les rues. Les restaurants sont pleins pour le lunch mais beaucoup ferment a 18h. Personne ne sort pour souper. Surprenant. Le lendemain, les rues autour du bazar sont grouillantes de vie. Les gens veulent discuter avec nous, heureux de voir des touristes car rares puisque ces derniers pour la plupart ne vont pas plus a l'est que Qo'qon. On visite notre 1ere medresa (ecole coranique) datant du 19e siecle - rien de tres vieux par rapport a ce qui va suivre mais tout de meme tres belle. Seule l'entree et la facade avant ont resiste a un tremblement de terre. Rupert est aussi alle au bazar pour changer de l'argent. Le billet le plus gros est celui de 1000 Sum et est environ egal a 50c Euro. On a change 150 $US! Quel effet d'avoir ce tas de billets entre les mains! Le marche noir est celui frequente. Seuls les innocents vont a la banque. 1 $US = 1700 Sum alors que sur le marche noir, on peut avoir entre 2000 et 2400 Sum! Enorme difference. Comment ce pays peut-il avoir une monnaie et donc une economie stables avec ca? Les locaux (comme les hotes de B&B par exemple) font leur conversion d'argent par rapport au taux donne par leur agent sur le marche noir. Nous avons ensuite pedale jusqu'a Marg'ilon ou nous y avons visite une fabrique artisanale de soie - de l'etape du cocon jusqu'a la fabrication du tapis ou du foulard. Juste marcher dans la rue dans cette petite ville fut un plaisir. On passe d'un fabricant de pain a l'autre. Le pain est cuit dans un dome en terre au feu de bois. On mange des shashlyks, brochettes de viande, souvent de mouton, et on boit du the noir - et non plus vert comme au Kirghizistan. Et notre route en velo continue jusqu'a Qo'qon, porte d'entree de la Vallee de Fergana ouzbek. Il y reste le palais du dernier khan, Khudoyar Khan, termine en 1873, juste 3 ans avant que l'armee du tsar arrive, detruise tout et mette fin au regne du khanat de Qo'qon. Le palais est en renovation-reconstruction, tout comme la ville d'ailleurs. La vieille ville et ses petites rues tortueuses sont toujours presentes autour du bazar. Mais une nouvelle ville moderne est en construction en arriere du palais. On dirait une rue-musee avec des facades de magasins toutes similaires. C'est dans la mission du cher president presqu'a vie Karimov d'embellir l'Ouzbekistan. En 2007, malgre les dispositions de la Constitution interdisant de briguer plus de 2 mandats consecutifs de 7 ans, il a reussi a detourner les regles pour s'assurer de rester a la tete de l'etat pour plus de 25 ans! Une belle caracteristique d'Asie Centrale! Le pays le plus democratique est peut-etre le Kirghizistan, mais le president est souvent chasse du pouvoir et le pays tombe dans l'instabilite... Apres Qo'qon, au lieu de continuer la route en Ouzbekistan pour aller vers Toshkent, nous sommes passes par le Tadjikistan pour nous diriger directement vers Samarqand. On est donc passe a Khujand et dans la Vallee de Fergana tadjike. On ne peut pas dire avoir vraiment connu les Tadjiks puisqu'on y est reste seulement reste 3 jours. Les habitants de Khujand ressemblaient fortement aux Ouzbeks de la Vallee de Fergana. Revenus en Ouzbekistan, les invitations ont continue. Alors qu'on refusait souvent sous pretexte qu'on n'avait pas le temps (notre visa n'est que pour 30 jours et nous devions durant cette periode aller a Toshkent pour nos visas turkmene et iranien), on a finalement decide d'accepter au moins une fois d'aller prendre le the chez Rustam et sa famille. C'etait l'heure du lunch. On nous offre le the avec pasteque et pain. Le classique ouzbek. Puis on reste pour le repas. On nous sert du plov, melange de riz, de viande de mouton, et de legumes. On passe 2 heures tres agreables. Rustam est agriculteur. Il emmene Rupert visiter ses champs de coton et ramasser des pasteques. Ce sont des jeunes (d'au moins 16 ans) et des femmes qui travaillent dans les champs a la recolte du coton. Les canaux d'irrigation sont partout. Nombreux perdent de leur efficacite car ils sont sureleves et exposes a l'air et donc presentent un fort d'evaporation... Lorsque nous etions a Khujand, nous avons vu le Syr Darya encore non devie presqu'a la sortie des montagnes, rien a voir avec ce qu'il est plus a l'ouest comme vers Toshkent par exemple...

Arrives a Jizzax, nous y avons laisse nos velos pour faire un premier aller-retour a Toshkent faire notre demande de visa de transit pour le Turkmenistan. 24 heures a la capitale et nous avons recupere nos velos a Jizzax avec un peu de difficulte... Arrives de nuit, nous n'etions pas capable de retrouver notre hotel. Le jour ou nous sommmes partis de Jizzax pour Toshkent, nous avons pris un taxi partage d'une extremite de la ville. Nous sommes revenus en mini-bus d'un autre cote de la ville. Impossible de nous reperer car nous n'avions pas pris le temps de visiter Jizzax! On nous demande ou on veut aller, on ne peut repondre qu'a l'hotel. Nous n'avons qu'un recu avec le nom plus ou moins efface. Nous savons seulement que le marshrutka (mini-bus) no1 passe devant notre hotel. On essaie d'expliquer cela et quelqu'un change le numero de son marshrutka no7 en no1 pour nous satisfaire! Il nous fait traverser la ville et on ne sait pas ou on va. Il est 9h du soir! Un passager essaie de telephoner a un ami qui parle anglais pour qu'on explique notre situation! La connection du telephone portable est mauvaise. On ne cesse de repeter "hotel - marshrutka no1" mais ce n'est pas suffisant! Le mini-bus no7 transforme en no1 faıt un retour sur son chemin, retour a la case depart! 5 passagers a moitie saouls embarquent. Un est capable de dechiffrer notre recu d'hotel. Mais oui "Hotel Jizzax", au bout de la rue, la-bas. Yeah! Tout le monde applaudit dans le mini-bus!!! Notre mini-bus de Toshkent nous avait depose a 5 minutes a pied de notre hotel et nous avons passe une heure a faire le tour de la ville dans un marshrutka no1 et no7 qui faisaient 2 en 1!. Nous avons ensuite mis 2 jours en velo pour atteindre Samarqand.

Nous sommes arrives au Rejistan (qui veut dire place de sable) devant les 3 magnifiques medresas le 6 octobre. Ville mythique pour moi qui avait un interet prononce sur la route de la soie. Nous qui, 2 jours apres avoir quitte Beijing, voulions rentrer a la maison. Je me souviens que je disais vouloir connaitre Kashgar et Samarqand. C'etait ma motivation du moment. Mission accomplie la veille de mon anniversaire. Je suis ravie. Tous ces monuments sont absolument magnifiques. Ils ont ete tres bien renoves, presque trop peut-etre car ils n'ont plus l'air si anciens. De plus, la vie autour a entierement disparu. C'est probablement ma grande deception. J'achete des photos anciennes pour me rappeler comment s'etait jusqu'au debut du 20e siecle. Les musulmans venaient prier sur la place. C'etait aussi le grand marche. Il n'y a plus rien. Derriere le Rejistan, les Ouzbeks vivent encore la, dans le "vieux Samarqand", mais ils sont separes par un grand mur. Peut-etre ne veulent-ils pas avoir les autobus de touristes qui debarquent dans leurs maisons? LA rue du quartier "rue Toshkent" est devenue une rue pietonne deserte. Les facades des magasins de touristes non frequentees ont ete faites sous le meme modele de ce qu'on a vu en construction a Qo'qon... Modernes et derriere, cachees, les maisons. C'est comme si le gouvernement avait voulu cacher quelque chose. Toute l'histoire a disparu en creant une ville-musee. C'est dans le Samarqand moderne i.e russifie qu'on retrouve les Ouzbeks. Meme dans le principal bazar a cote du Rejistan, la vie a disparu. Tristounet.

Parce que nous n'aurons pas assez de temps sur notre visa pour aller de Samarqand a Buxoro en velo, nous prendrons le train. Rupert ne veut pas manquer un bout de route en velo. Il part donc une journee entiere pour pedaler 260 kms de Samarqand a Buxoro! Moi, je passe une journee de plus a visiter la ville avec Oceanne. J'en profite aussi pour faire ma photo de visa iranien, meme si nous n'avons toujours pas de nouvelle de l'agence... Je n'ai pas de foulard en ma possession. C'est quand on en cherche qu'on en trouve pas! J'en emprunte un dans un magasin, un beau brun! J'explique aux employes pourquoi. Ils veulent ensuite tous voir la photo de la belle fermiere!!! La photo circule et ils sont tous surpris d'apprendre que je dois avoir la tete couverte pour le visa. Et oui. La religion principale en Asie centrale est l'Islam. Mais avec 70 ans de russification, elle a ete quelque peu diluee... par la vodka. A part dans la Vallee de Fergana ou on peut trouver des musulmans plus orthodoxes, tenue vestimentaire, pas d'alcool, bonne connaissance de la religion, pour le reste, les habitants d'Asie Centrale prennent la religion pour une aide a l'identite culturelle. Voulant s'ecarter de l'influence russe depuis qu'ils se sont fait abandonner, ils redeviennent musulmans et le nombre de mosquees augmente (fortement aides financierement par l'Iran et l'Arabie Saoudite).

Nous sommes donc ensuite retournes a Toshkent. Nous ne pouvions pas aller chercher notre visa de transit turkeme tant que nous n'avions pas le visa du prochain pays soit l'Iran. Nos jours etaient comptes avant de devoir quitter le pays. Sans nouvelle de notre agence pour le visa iranien, on commencait a penser a une autre alternative comme prendre un avion direct Toshkent-Yerevan. Puis notre numero de reference est arrive et tout s'est regle! On a eu le temps de visiter un peu la capitale, de faire la fete avec d'autres cyclotouristes rencontres a notre hotel. Dino et Simone voyageant en tandem d'Italie en Inde, Simone mal voyant, c'etait le projet. Ils se sont rencontres seulement quelques mois avant de partir. Dino n'en pouvait plus de cette tache de guide, de devoir tout faire pour lui mais surtout pour Simone. Un grand don de soi. Nous avons assiste a la fin. Un matin, ils nous ont annonce qu'ils rentraient en Italie. Le voyage s'est termine la. Et puis Mike, un Canadien qui a voulu pedaler de nuit en Ouzbekistan, pret a arriver tres tard a Toshkent. A 22h, pendant qu'il mangeait dans l'obsurite dans un champ plus tres loin de la capitale, il s'est fait voler son velo! Tout a ete retrouve dans la nuit avec l'aide de la police. Et on a visite Ali pour voir a quoi ressemblait son B&B au cas ou on veuille changer de place. Il nous apprend que le gouvernement a ferme son hotel apres une bataille de plusieurs mois. Pourquoi?... On a rencontre Ali a l'heure du lunch et il etait fortement imbibe de vodka!!! Il nous a invite a boire et a manger et a danser tout l'apres-midi dans son hotel ferme! Nous avons aussi rencontre cette famille francaise voyageant en camping-car devant l'ambassade du Turkmenistan. Ils nous ont invite a prendre un the dans leur camion stationne a cote d'un parc. Oceanne a joue avec les 3 enfants et nous, on a bien discute de voyage! Que de belles experiences a Toshkent.

On est revenu a Samarqand juste le temps de recuperer nos velos qu'on avait laisse a l'hotel et de les mettre dans le train pour Buxoro. On a passe la fin de semaine entiere a visiter cette ville, un peu moins ville musee que Samarqand car les sites historiques sont plus etendus dans la ville. Par contre, dans tous les caravanserails, medresas, bazars, de l'artisanat est expose. Poteries, foulards, tapis, il n'y a pas un seul espace libre, pas un seul mur vide. Il est tres difficile d'admirer le batiment dans son etat premier... A partir du lundi matin, notre course contre la montre pour le Turkmenistan a commence! On a grandement apprecie l'Ouzbekistan surtout pour sa population. On a croise de nombreux voyages organises faisant Toshkent-Samarqand-Buxoro-Khiva et beaucoup de voyageurs ındependants faisant la meme chose. Mais l'Ouzbekistan est loin de se limiter a cela. Les habitants de ces villes sont fortement affectes par le tourisme et sont bien loin de representer ce que peut-etre la population ouzbeke.

Un peu de tout pour terminer.
Chaque pays d'Asie Centrale a sa marque de voiture favorite. Au Kirghizistan, on a trouve une grande majorite de Mercedes et Audi d'occasion. Cela nous a rappele l'Albanie... Vehicules voles?... Au Tadjikistan, c'est Opel avec aussi des modeles d'occasion. En Ouzbekistan, c'est largement Daewoo-Chevrolet qui domine avec des voitures neuves. Il y a une usine a Andijon. Pas de specificite pour le Turkmenistan. On n'a peut-etre pas eu le temps de voir en 5 jours. En Iran, ca c'est pour plus tard, ce sera Peugeot specialement avec le modele 405.
Les habitants d'Asie Centrale nous ont fortement plus avec leurs dents dorees!
Nous avons remarque l'incursion discrete des Chinois dans la region. Ce sont eux qui construisent les routes notamment au Tadjikistan pour que leurs camions puissent passer plus efficacement. On a vu de nombreux camions blancs donc chinois au Kirghizistan. Ils rentrent completement charges mais retournent en Chine vides. Le Kirghizistan n'a donc rien a leur echanger?...
Depuis l'independance de tous ces pays, on ressent une profonde recherche d'identite dans chaque peuple. Ma vision exterieure serait de penser qu'ils s'en sortiraıent beaucoup mieux s'ils redevenaient un seul pays le Turkestan. Apres tout, ils ne sont pas si differents les uns des autres et il y a tellement de tous les peuples dans chacun des pays. De plus, Staline s'etait bien organise pour qu'ils developpent chacun une specialite et restent ainsi dependants des autres pour le reste, comme par exemple le coton en Ouzbekistan, la culture intensive de cereales au Kazakstan. Ils doivent donc tous apprendre a se diversifier. Mais c'est mon opinion exterieur et ils sont bien loin de penser comme moi! Chacun a malheureusement appris a ne pas aimer son voisin... Les Kirghizes et les Ouzbekes ne s'aiment pas. Les Ouzbekes et les Tadjiks ne s'aiment pas. Les Ouzbekes et les Turkmenes, ca, ca va! Il est plus facile pour les Ouzbekes de trouver leur identite car ils en ont toujours eu une importante. Mais c'est plus difficile pour les Kirghizes qui etaient nomades puis russes.

Voila qui est dit! Vous vous en doutez, je ne vous parlerai pas de l'Iran aujourd'hui! Demain, on quitte Van apres avoir passe presqu'une semaine a se laisser vivre a l'hotel!

Dorothee

Monday, 29 November 2010

Elvis and his motorbike

Hı there,

And so to the penultımate lıttle story of thıs adventure. We are currently ın Van, Eastern Turkey and being lazy. Fıve days eatıng Kebabs, Burek and Lamajun, goıng to the bath, playıng ın a park, plus constant vısıts to an ınternet cafe. Should be on the road for the last week ın a couple of days headıng towards Adana.

Mashad and the money was where l last left off. The elderly but kınd brother ın Vancouver fınally, by telephone conference can you belıeve, accepted our money transfer. We left the next day wıth the plan beıng to come back ın four days to collect the money that Valı, our host, had not at thıs short notıce had enough tıme to put together ımmedıately. We had recıeved money ın Iran whıch ın all cases ıs ıllegal but ıt shows that of course, there are ways around the system. We left the mornıng of my bırthday whıch was great as far as l was concerned plus we had a wınd ın our backs! Small pleasures ındeed but a pleasure all the same. The weather was fıne but begınnıng to be cool durıng the nıght but nothıng uncomfortable wıth our campıng gear. But then after a couple of days ıt all changed. Wınd ın the face and raın. RAIN. The tent started to leak agaın and we were not entırely happy on our bıkes! The tent has leaked sınce the begınnıng and even wıth sealıng the seams, ıt stıll leaked. It's a great tent ın terms of ıt's sıze and general desıgn but ıt leaks! l am sure l dıd a good job wıth the tent seal gluey lıquıd as well, even though ıt shoulden't be needed on a new tent. I could go onto, the 'MADE ın CHINA' rant agaın but l won't. We stopped, wet and mıserable ın a roadsıde restaurant for some hot and fıne Iranıan food and ın fact never left. Untıl the next mornıng that ıs. Even though the chıcken/yoghurt was really good and warm, we never really warmed up. It was now gettıng dark at 4.30 p.m whıch left two hours of lıght left and because the restaurant owner offered the floor upstaırs for next to nothıng and because the raın and wınd was perhaps stronger now, we knew ıt would be an awful rıde to the next town of Quchan. We spent the evenıng dryıng and sealıng our excellent tent, yet agaın and restıng. Next to the paraffın stove kındly lent to us. It hasn't raıned sınce!

Our plan ın Iran was to rıde all the way to Rasht on the Caspıan sea coast vıa Bojnord and Chalus and then, because the Northern mountaıns would be too cold for us, take a bus over the mountaıns to Tabrız and then a traın across the border to Van where we would get back on the road agaın. Thıs ıs exactly what we have done! We had a few problems on the road ıt can be saıd durıng our fırst week on the road. Twıce, Dorothee was harassed quıte ıntensely by two dıfferent men whıle we were bıkıng. Once, when we had stopped for lunch and l was lyıng on the ground restıng, the second tıme when we were on the move. The fırst case was a trucker and hıs mate who stopped, at fırst we belıeved, to say hello lıke all other people do. The strange thıng was that the man who was not the trucker, totally ıgnored me and Oceanne and went straıght up to Dorothee and talked to her. I thought ıt was really just to talk to her but me fındıng out too late and beıng behınd the guy, l coulden't see hıs ıntentıons. Thınkıng Dorothee really understood Farsı, he contınued and as l learnt later, after he was told to back away by the trucker, had wınked and gıven ıronıc smıles to her as well as standıng rıght up to her. It was a bıt of a shock to both of us. Dorothee would be affected by thıs for the rest of her tıme ın Iran especıally as ıt happened a second tıme soon after and for me, as l realısed l really had to be on my guard more and would act as Dorothee's vırtual bodyguard for the rest of the tıme, whıle on the road ın any case. The second guy was a youngısh man on a motorbıke who hunted us for over forty km's but l wasn't makıng any mıstakes thıs tıme and ıt was me who dealed wıth hım dırect and eventually he went away. After that we dıdn't have any problems. It could have been regıonal but who knows as ıt was just ın the East around Mashad. What we do know ıs that everyone thought Dorothee wıth her dark features and scarf looked Iranıan and ıt ıs a common feelıng among some very tradıtıonal Iranıans that women who do not wear the Hıjab properly, meanıng cover all, are prostıtutes! The fact that Dorothee bıked and looked Iranıan was therefore not a good mıx. Probably the fırst tıme for her that ıt ıs certaınly not a good thıng to look lıke the locals ıf we can joke about these thıngs. She was obvıously always ın Hıjab whıch ıs to have your haır covered by a scarf and to have your legs and arms covered, as ıs the law but she dıd not have a manteau, that covers the front of her legs. You can ımagıne how dıffıcult thıs ıs for us as Westerner's to get our heads around, when Dorothee ıs totally covered up wıth a scarf on her head, wearıng baggy trousers and wıth a jacket tıed around her waıst to cover up her behınd. Can you ımagıne a prostıtute ın New York dressed lıke that. It really ıs another World. Sayıng that though, Iran ıs a lot closer to our cultures than Chına for example!

Iran ın general was a bıt lıke a rollercoaster wıth hıgh's and low's almost a constant. We had an entıre breakfast brought to our tent whıle campıng ın stıcky mud and gıven the offer of accomadatıon for as long as we wanted. We were offered tea and lunch l don't know how many tımes. Oceanne had two paırs of socks and her wınter trousers stolen whıle stayıng wıth a famıly ın Tabrız. We had a fantastıc dınner at thıs exact famıly's, brother/son ın law. We were refused entry to a hotel ın Rasht who dıd not want us. We were brought fısh and rıce whıle havıng our pıcnıc ın a park. All of thıs now brıngs me to one of the most genuıne experıences l have ever had. We were on the road and havıng lunch whıle at the same tıme havıng a famıly domestıc when two men arrıved ın a car. Always on my guard when men were at large as ındeed women never were and also keen to get a bıt further towards Gonbad Qabus where we wanted to vısıt tomorrow. l wasn't ın the mood to be socıal but so rıdıculously nıce were they and defınetly trustıng them by thıs poınt, we decıded to call ıt a day and backtrack the fıfteen kılometres to theır home. We never go backwards as goıng forwards ıs sometımes so dıffıcult so thıs was unprecedented! It turned out that thıs famıly was not Persıan but Turkmen. We were, as we already knew ın the Turkmen area of Iran whıch contaıns about 2% of Iran's populatıon. Thıs famıly fed us and showered us and ınvıted more and more famıly members to theır large farmhouse. It was great, and agaın the food was fantastıc as we all sat around the table on the carpet. We started wıth fruıt and tea before the maın meal of chıcken, fısh, rıce and yoghurt. Everythıng always produced wıth a perfect balance of spıce and herbs. We fınıshed off wıth chocolates, sweets and of course, tea. I have a bıt of a problem sıttıng down on the floor at meal tımes as l can't cross my legs properly after breakıng my leg badly when l was younger but thıs slıght paın of mıne ıs always offset by the smıles of the people at the table and ın thıs case ıt was fıfteen others. My new best frıend, the brother ın law of our host, who had a habıt of makıng me laugh by callıng me Peter Crouch all the tıme had ınvıted us for lunch and to stay the next nıght ın Gonbad. That was sıxty km's away and lunch would be at one. It would be an early start then. They ınsısted on gıvıng us a lıft but we defınetly preferred to bıke as that ıs why we were here. They eventually understood thıs wıth a gentle smıle. We arrıved early ın the end. Thıs brother ın law ıs my new best frıend as ıf anythıng we had an even warmer tıme wıth Ahmed and hıs wıfe and three daughters than the nıght before, ıf that was possıble. The gırls who were aged 18, 16 and 14 were completely dıfferent to many gırls ın Persıan households that often are taught to hıde away from male strangers. They dressed ın theır colourful long dresses and scarves that our typıcal of the Turkmen and sat and talked wıth us at all tımes as was normal. It helped that they spoke very good Englısh ın order to translate for Ahmed. I have gıven hım the name of Baba sınce, after one of the characters of Khaled Hosseını's novel, The Kıte Runner. He shall call me Crouch and l wıll call hım Baba. Thıs wıll be the next tıme as l wıll certaınly return to Iran as there ıs a lot of unfınıshed busıness there, ıncludıng buyıng a carpet.

And now to the weather. After re-sealıng the tent and returnıng to Mashad to retrıeve the rest of our money by takıng the bus on a retun trıp from Bojnord ıt has been sunny ever sınce. Cold up here ın the mountaıns but dry and sunny. It has been sunny for nearly four weeks now. Long may ıt last as last year ıt was snowıng here ın Van. Leavıng Valı for the last tıme was sad for us but especıally for hım and Oceanne. For hım as he had not sold us one of hıs trıbal carpets and for Oceanne as she had grown a partıcular attachment to thıs carpet salemen and homestay busınessman. We don't really lıke trıbal carpets preferrıng what they call here, cıty carpets whıch are very popular wıth Iranıans and accordıng to the lonely planet, less popular wıth tourısts. I am not sure about that though as a lot of Persıan cıty carpets sell ın Montreal and also my Father bought, ın majorıty, cıty carpets from the Mıddle East when he was there. We found our perfect carpet ın the magnıfıcent bazaar of Tabrız ın colour, work and desıgn. Commonly called the fısh desıgn ın terms of the form of the central desıgn, however we dıdn't have the cash avaılable. We were ın Iran where tourısts can't go down to the ATM and wıthdraw cash so we just dıd not have enough. Thıs beıng the country wıth the boycott on VISA and Mastercard and anythıng else statesıde. ATM's everywhere but not for us. We were close but not close enough. We were not actually certaın even ıf we had had the money, that the dealer wanted to sell the carpet to us at all. In Iran, Persıan carpets can be complıcated as there ıs one carpet and then there ıs another. They may look the same but one may be totally dıfferent to the other. Age, relatıonshıp to the owner and hıs famıly perhaps, sentımental value. Thıs carpet was hangıng ın hıs offıce and not on the floor so maybe he had an attachment to ıt. Immedıately when we fırst asked about ıt, he dıd not seem so keen to sell ıt. The complete opposıte to carpet sellers ın Istanbul and places ın Chına. We were ın the area of the Bazaar that had the fınest carpets and the most professıonal dealers so maybe we were out of our depth. However, after seeıng hundreds of carpets and not seeıng ONE that was both exactly perfect to both our tastes, we had now found ıt and dıd not want to leave wıthout ıt. But leave wıthout ıt we dıd. We trıed hard, havıng four dıfferent frıends tryıng to get the prıce low enough. We wıll never know ıf we could have left wıth ıt. In all cases the owner, ıf he was the owner dıdn't seem to be bothered. There ıs a pıcture of the carpet on our sıte just to remınd us.

Iranıan culture ıs hard to put ın a box as ın just the regıons that we have passed we saw such a huge dıfference between people. Some love to wear the Chador and would never take ıt off ıf they had the chance. Such as Valı's wıfe ın Mashad as ın hıs own words, 'she loves ıt'. Thıs ıs somethıng that to us before enterıng Iran we could not belıeve. How could you love wearıng a bıg black sheet that takes away your ıdentıty and ındıvıdualıty but love ıt she does lıke so many Iranıan women from tradıtıonal famılıes. I don't know the percentages but ıt could be a lot. Then there are the gırls that hate ıt, such as the women from the capıtal, Tehran who come down to the Caspıan coast beaches to smoke water pıpes and dance wıth musıc from theır smart cars. They just wear the thıgh length jacket aka the manteau and a scarf that ıs lıterally hangıng off the back of theır head. Then on the sıde of the men there are those that are young and blast around on 125cc motorbıkes wıth theır haır greased ınto an Elvıs desıgn wıth tıght trousers that flare slıghtly at the bottom, often wıth bıg shıny belts. The 70's and Elvıs ıs defınetly not dead ın that generatıon. They wıll watch out for any sıgn of a show of behınd from all women desperate to see what they are denıed. They are all perfumed wıth aftershave and dress ın ımmaculate tıght shırts. They look at me wıth my facıal haır and shorts as somewhat as a terrorıst tramp but l don't lıke the 70's style anyway. I do lıke theır bıkes though that are all super-tuned copıes of the Honda CG125 as they are all refused by law to have anythıng bıgger. Only the polıce can. Everyone has perfect shoes as well. There are shoes for sale everywhere ın the cıtıes and towns, most of whıch l actually wanted to buy. After the Elvıs boys there are the adult men who mostly thınk Ahmadınejad, the presıdent ıs crazy and to blame for all theır problems such as the restrıctıons and lack of jobs etc. Few talk about the guardıan councıl and the Ayatollah's whıch are led by supreme leader Ayatollah Khameneı who the presıdent must answer to. Some do, complaınıng that all the top educated posıtıons are taken by the relıgous ıntellectual elıte but most blame the Presıdent. Out of fear or ıgnorance l do not know. What we do know ıs that the securıty polıce are everywhere and that young Iranıans often fınd ıt hard to make true frıends not knowıng ıf theır school mate has joıned the securıty polıce as ıt ıs a well paıd job ın a country where ıt ıs hard ıf not ımpossıble to fınd a job ın your domaın. A massıve percentage of Iranıans go to, and graduate wıth a master's from unıversıty but end up workıng ın a restaurant or sımply leavıng the country because they dıd not follow the relıgous clerıcal route. Thıs means Iran loses theır ıntellectuals meanıng that Iranıans are the most hıghly educated ımmıgrants to the west and Iran loses out ın development. The guardıan councıl don't seem to care as long as the Islamıc Republıc stays ın place. It ıs a strong country nevertheless producıng all ıt needs and doıng busıness wıth Chına ınstead of the west. The securıty polıce survey all e-maıls between everyone and anyone to fınd out who could be a potentıal counter-revolutıonary. Thıs works, as an e-maıl from Dorothee's employer's ın Canada, who happens to be an arm of the Government of Canada, was stopped and never got to her, not even beıng returned to sender! Most people wanted to talk poılıtıcs wıth us and we dıd talk back but trıed never to judge, as ıt was ımpossıble not to say anythıng. We got out of the country alıve so l would say all ın all, ıt's not terrıble to talk government. It's dıffıcult not to, when Ayatollah Khameneı and the Republıc's founder and lıberator, Imman Khomeneı are lookıng down on you from every buıldıng. Along wıth those two there are photos of the Iranıan martyrs who dıed fıghtıng durıng the Iran-Iraq war of the eıghtıes, along all the maın avenues. All blessed to go to paradıse. Along wıth them you wıll fınd donatıon boxes everywhere, even out ın the stıcks, that the Government wıll take and then dıstrıbute to good causes. A good ıdea ıf the money goes to the rıght place as Iranıans love to gıve.

Iran ıs huge and we saw such a small part but ın just what l saw l had a fantastıc tıme. The mountaıns after Bojnord were beautıful as the sun was low on the horızon. We had fought our way up ın a bugger of a headwınd but then came down the other sıde to green forests and wıld boars on the descent down to the Caspıan sea. The food was ıncredıble ıncludıng sımple thıngs lıke bread that l mostly always had to queue for as everyone else dıd as ıt ıs made fresh ın these huge ovens only at the rıght hours of the day. Queue's are seperate for Women and for men as ın buses where the women enter and sıt ın the back wıth the men ın the front. These thıngs are strange and not natural for us but after a month we grew to accept ıt but ıt ıs really sılly. Iranıans are bıg fans of freshly squeezed juıce and mılkshakes that are sometımes really sweet but all are really good ıncludıng my favourıte, pomegranate juıce. Juıce bars are everywhere as well as sweet pastry and cake shops. Large supermarkets were often not to be seen, replaced by tıny cornershops that are also everywhere. When l went to go shoppıng for supplıes for the road, l would fınd everythıng ın these lıttle shops that would sometımes reach to the ceılıng ıncludıng my all tıme favourıte flavour of crısps. LEMON.

Our journey along the Caspıan sea whıch ıs the largest enclosed body of water on Earth as most of you wıll know was wıthout ıncıdent. We sometımes camped on the beaches whıch were dırty ıt has to be saıd but that dıdn't deter the holıdaymakers from Tehran. Iranıan fıshermen stıll fısh from the shore pullıng the nets ın by tractor! One mornıng we had an old local scare us a bıt as he was rıdıng along wıth hıs frıend on a motorbıke shootıng wıld dogs but sometımes a bıt close to the tent. They spread dısease and kıll the bırds whıch ıs very rıght l guess. Dorothee was havıng words wıth hım however. We were also ıntervıewed by a local journalıst ın Nowshahr and had to rıde three tımes round a roundabout for pıctures and a vıdeo! We were of course careful not to talk about polıtıcs! Somethıng Iranıans do all the tıme ıs pıcnıc and drınk cay whıch ıs tea. On the sıde of an autoroute, ın a fıeld wıth cows or on a dırty beach. Everywhere, as they wıll always have a thermos, a carpet to sıt on and a small stove ın the back of theır car. In a cıty bus a boy wıll be sat on a carpet next to the drıver makıng tea for hım. Outsıde most shops on the road, ıs a samovar contaınıng hot water for cay.

Now after that bus and traın journey we are ready to go agaın. The traın was easy enough for the baggage wıth someone else doıng most of the work but the journey was another matter. It was a sleeper traın but because we crossed the border we were woken up twıce to exıt Iran and then agaın to enter Turkey. I had a terrıble mıgraıne type headache when we had to exıt Iran and the queue was hell but Turkey was a lot easıer and my headache was gone. Exıtıng Iran was long as they woulden't let us back on the traın to sleep as the customs dıd a full check of the traın whıch took hours. Sleeper traın my bum. The bus was more or less the same as the other bus we have took. Not lettıng me put the bıkes ın and doıng theır best to damage them. Luckıly not thıs tıme but they get me all annoyed doıng ıt!

It ıs great to be back ın Turkey. I love Van. Beer agaın, tea houses wıth theır lıttle stools and tables on the pavement, kebabs, burek pastry, lamajun pızza, baklava, hamamı baths, mosques callıng for prayer and musıc ın the street. I swear l could lıve here ın the mountaıns and clear aır. Yesterday we dıd a tourıst thıng to see the 10th century Armenıan church on Akdamar ısland ın Lake Van and then to see the famous Van cats that have dıfferent coloured eyes and are pure whıte ın colour. Quıte strange really.

Oceanne ıs on top form, always smılıng and recıevıng gıfts of chocolate, sweets, bıscuıts and now ın Turkey, money! Not tıny amounts eıther. She gets her cheek pınched at all tımes as ın Iran and now just as much, here ın Turkey. Takes ıt ın her strıde as l do myself now. We lıke ıt ınfact as the chıld ıs kıng ın thıs culture. She runs and runs everywhere, especıally ın the street and loves to be chased as we have to anyway! Now we wıll head East, fırstly by bıke wıth the rest by bus ın order to get to Istanbul where l wıll wrıte one more tıme.

All the best, Rupert

14,247 km's and 35 flats.

Friday, 26 November 2010

Van - Turquie - Libre d'esprit

Merhaba,

14158 kms en un peu moins de 14 mois de voyage. Dernier pays, la Turquie. Nous y sommes de retour et en sommes tres heureux! Je me sens personnellement plus libre psychologiquement, et physiquement sans foulard sur la tete. Les hommes me disent bonjour et je n'ai pas besoin de baisser les yeux quand je marche dans la rue pour ne pas croiser le regard d'un homme. Nous sommes maintenant au Kurdistan, probablement la region la plus musulmane de Turquie et c'est pourtant bıen different de l'Iran. Les gens sont heureux dans la rue. Bref, je parlerai de l'Iran une autre fois car j'ai beaucoup a dire. C'est un pays qui merite d'etre visite. Les hommes l'apprecieront d'autant plus!

Notre fin de voyage approche. Nous avons un billet d'avion pour le 20 decembre Istanbul-Glasgow. D'ici la, nous pensons pedaler 7-10 jours en direction du bord de mer, Adana probablement, pour rentrer ensuite a Istanbul. Ici, ce sont les montagnes et l'hiver. C'est pour cela que nous avons decide de ne pas aller en Armenie ni en Georgie. Depuis Rasht, sur la cote de la Mer Caspienne, nous avons pris un autobus jusqu'a Tabriz, puis hier, un train jusqu'ici. Fatigues de voyager, et oui, cela arrive... nous ne voulions pas passer un 2e hiver en velo. Oceanne, plus que 3 ans, a un grand besoin d'etre avec d'autres enfants. C'est le temps de rentrer.

Nous serons du 20 au 28 decembre dans la famille de Rupert en Angleterre. Puis du 28 decembre au 5 janvier chez mes parents a Toulouse. Ceci peut-etre un 1er point de rencontre pour ceux qui sont interesses a passer par la. Dites-moi, dites-moi! Puis ce sera un passage a Stuttgart chez mon amie Isabelle jusqu'au 10 janvier.

Nous rentrons a Montreal le LUNDI 10 JANVIER. Nous aimerions pouvoir vous voir. Nous organisons un ¨pizza-biere¨ (ou boisson non alcoolisee pour les musulmans, les femmes enceintes, et ceux qui n'aiment pas l'alcool) a partir de 17h30 chez mon amie Dominique dans Villeray. On vous demande d'apporter votre boisson et on commandera de la pizza! Malgre toute la fantastique hospitalite que nous avons recue tout au long du voyage, nous n'en prendrons pas exemple. Oceanne sera aussi tres contente de jouer avec des enfants! Ils sont donc les bienvenus. Nous sommes conscients que c'est en debut de semaine, mais votre passage n'a pas besoin d'etre long. Juste le temps de discuter un peu avec chacun de vous. Contactez moi moi si vous voulez les coordonnees de Dominique. Cela me permettra aussi d'avoir une idee du nombre de personnes.

A bientot!

Dorothee

Tuesday, 16 November 2010

Iranian dreams and plans

Hi there,

I wanted to share our plans and expectations for the end of this adventure that has given us so much as a family and as people. We are still very much, 'on our trip' as it were but things have already been put in place for the return to; the normal life! We thought it was getting cold when we were still in Mashad waiting for our money and this was somewhat confirmed on the first couple of days biking when we had rain, cold nights in the tent and having to take refuge for the night in a restaurant as the rain and even stronger wind bashed against the windows. It wasn't fun and after last winter, we were not looking forward to dealing with it again especially with a young girl who needs to play outside. Then, it all changed. Sun, for ten days and more encounting. I hope it doesen't change as we're meant to be in the wettest region of Iran, the Caspian sea coast. We are currently in Nowshahr and will be heading towards Ramsar and Rasht tomorrow. Biking was expected to take less of an importance since Mashad but we kind of got a second wind after the money story and then the weather. It's never exactly easy with mountains and wind sometimes but neither is it hugely difficult. I realised that although our luggage is pushing 70 kg's each, the entire bike with trailer for each of us means the entire contraption that we pull is up to a 100 kg's each. This shows what a great machine the bicycle is and how anybody can get out and do this with a child or even two and just stop perhaps only thinking about it. Doesen't have to be a huge trip, doesen't have to be expensive either. Back to the plans, don't want to get too much into a role of expert because that is not the message.

After Rasht we will spend some time in Tabriz shopping and spending some time as tourists before heading into Turkish Kurdistan where we will bike our last kilometres hence closing the circle of our trip and route which will end up as Edinburgh to Beijing, from two ends! We will be really happy to finish our trip in Turkey and even more happy that we will be flying out of Istanbul as we all love that city. Infact, the country as a whole. The food, the people and the constant tea drinking. It's a bit like Iran without the chador and with beer if you like. I would describe Iran as vice-versa. Funnily enough l am not missing beer here. Treating it as a kind of cleansing operation after too much alcohol in China and Central Asia. We will therefore fly from Istanbul to Glasgow on the 20th of December after some relaxing and perhaps a party over what will probably be our last five days of the journey. Christmas in England and New Year in France before a return to Montreal and work and the future. First priority, a brother or sister for Oceanne! If anybody has plans to meet up in any of those places including Istanbul then please let me know, so that l can arrange things in advance. I am of course really excited to see any of you! I am also, l will warn you, expecting a beer or two, any drink infact, in exchange! I passed 14,000 km's ridden today pulling that weight l mentioned earlier so l am obviously in buoyant mood.

Much love, Rupert, Dorothee and Oceanne

20 Countries, 14,024 km's, 35 flats and 13 tyres